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L’inertie des entreprises face à l’IA : décryptage

L’écart est croissant entre le potentiel technique de l’IA et la capacité réelle des entreprises à se transformer. Même si l’outil est déjà plus efficace pour de nombreuses tâches, ça ne veut pas dire que les entreprises sauront en tirer parti rapidement. L’inertie organisationnelle reste un frein majeur.

Le Consensus technologique ≠ Le Réalisme opérationnel

Ce que dit le Consensus de San Francisco :

  • AGI vers 2030.
  • Accélération massive de l’IA autonome (agents, stratégie, code).
  • La Silicon Valley agit comme si c’était déjà là.

Mais dans la réalité des entreprises :

  • Systèmes d’information souvent obsolètes.
  • Culture de contrôle et validation humaine forte.
  • Peur du déclassement humain ou syndical.
  • Problèmes de cybersécurité, de conformité, d’image.
  • Dépendance à des workflows figés, basés sur des ERP lourds ou sur Excel.

La technologie va plus vite que les structures sociales et politiques qui l’encadrent. L’implémentation de l’IA dépasse très largement le sujet technologique car c’est, avant tout, un sujet de transformation globale et de résistance au changement.

Les différentes formes d’inertie à anticiper

Type d’inertie

Symptômes

Conséquences

Cognitive (managériale & RH)

Incompréhension des usages possibles, peur de la perte de contrôle

Décisions retardées, formations inadaptées

Organisationnelle

Silos, lenteur des processus, rigidité des SI

Expérimentation difficile, agents IA sans intégration

Politique & sociale

Syndicats, peur de la casse sociale, incertitude juridique

Blocages internes, tensions éthiques, prudence extrême

Un exemple concret : une IA copilote peut écrire des comptes rendus ou des briefs, mais s’il faut 3 validations managériales pour les publier, son intérêt s’effondre.

 

Pourquoi cette inertie ne doit pas être négligée

Même avec des IA surpuissantes :

  • Le ROI est différé si les process ne suivent pas.
  • Les talents s’épuisent à compenser les manques d’organisation.
  • La perte de temps crée un effet de frustration chez ceux qui veulent expérimenter mais se heurtent à la lourdeur interne.

 

D’où la nécessité d’un triple travail :

  1. Évangélisation puis formations ciblées (COMEX, DSI, RH, Métiers).
  2. Co-design d’expériences IA simples, visibles, mesurables, avec un impact clair.
  3. Accompagnement au changement.

Il va s’agit d’avoir une dynamique d’ergonomie globale d’implémentation de l’IA. Sans stratégie « design » (c’est-à-dire de considérer l’ensemble de la chaine d’appropriation), il y a peu de réussite.

 

5 leviers d’action pour réduire l’inertie

  1. Cartographier les usages IA informels (Shadow AI) → pour partir du réel.
  2. Créer un comité IA transverse (RH, métiers, juridique, tech).
  3. Former les managers à piloter des agents IA (non à coder, mais à orchestrer).
  4. Évaluer les points de friction dans les processus métiers.
  5. Fixer des objectifs IA concrets dans les feuilles de route stratégiques.

L’objectif ne sera pas seulement de mettre en place des outils ou process mais avant tout de faciliter leur mise en œuvre.

La disruption ne sera pas uniforme

Même dans un monde où l’IA dépasse les humains :

  • Ce ne sont pas les meilleures technologies qui gagnent, mais les meilleures conditions d’adoption.
  • L’enjeu n’est pas d’avoir l’IA la plus puissante, mais d’avoir une entreprise prête à la laisser agir intelligemment.

Nous vous accompagnons sur cette transformation !